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Autobiographie et exutoire

Résultat de recherche d'images pour "amour de soi"Je guéris...de mes blessures, de tout mon être, je me libère de mes cuirasses, de mon enfermement, de ses chaînes qui m'ont entravé depuis une éternité, j'ai fait ce choix de venir ici bas pour devenir celle que je suis, pour me nettoyer de mon karma, pour faire resplendir mon âme .
Arrivée en terrain hostile dans le ventre de ma maman, j'ai su m'implanter puis me développer pendant 9 mois pour crier de bonheur de voir le jour, la lumière, non sans peine dans une période de reprise économique qui avait laissé les traces de la dureté de la guerre et du manque de tout !
Ce manque qui allait cruellement me poursuivre toute ma vie jusqu'à ce que je prenne conscience de mon pouvoir de mettre un frein à des pensées, des croyances dont on m'avait bourré le crâne par manque de savoir et de non valorisation de soi.
Tout commence à la conception, consommer la sexualité engendre la conception sans moyen contraceptif(la pilule n'était pas encore née)et la grossesse non désirée arrive, c'est l'accident!!! c'est de sa faute à lui !!! mais moi, Papa Maman, j'ai envie de vivre !!!s'il vous plaît, soyez gentils, acceptez moi!!!
Je décide alors de m'incarner en fille, c'est encore l'accident....ils voulaient un garçon pour remplacer leur petit M...décédé ...d'ailleurs on me prénomme Dominique , vous voyez le prénom à double consonance... on a rajouté Marie, je suis sauvée enfin presque...les lettres ont leur signification, rien n'est dû au hasard comme le choix d'un prénom d'ailleurs.
Le fardeau, c'est ce que je ressens avoir été au plus profond de mon être, est un beau bébé joufflu, cheveux noir jais bouclés, je n'ai aucun souvenir de mon enfance de petite fille à part quelques photos.
 Dans la famille, on n'est plutôt du genre réservé encore de nos jours.
Les années ont passé et je me suis réveillée à l'adolescence, je me souviens, j'étais une enfant timide et mal dans ma peau, j'étais une élève moyenne, une enfant pas comme les autres(je sentais déjà une différence non identifiable à l'époque, aujourd'hui je comprends pourquoi) je ne me rappelle pas non plus d'avoir été proche de mes parents, de mes sœurs et de mon frère, juste d'avoir été la petite dernière, celle que l'on supporte, à qui on apprend pas à devenir une femme, celle que l'on envoie passer ses vacances chez une tante,celle que l'on va salir, assise sur les genoux de mon grand-père qui frôlait les touches du piano d'une main et m'apprenait le vice de la sexualité de l'autre, celui qui prenait ma langue de force en me demandant un bécot comme il disait ! personne n'a jamais su.....
Lorsqu'on est enfant, j'avais 14 ans et à cette époque il faut dire que l'éducation sexuelle faisait défaut, mais ce dont je me souviens, la mémoire se réveille, c'est que j'ai trouvé ça dégoûtant mais c'était l'autorité paternel et mon grand père.....paix à son âme!
J'ai enfoui au plus profond de moi cette déviance sexuelle, cette crasse, cette saleté, cette offense à mon corps de jeune fille innocente et vierge  ...sans penser qu'elle resurgirait un jour bien des années après, à l'âge de 50 ans lors de ma formation à la Relation d'aide par le Toucher.
Revenons à mon adolescence, j'ai arrêté très vite ma scolarité à 17 ans, commencer à faire des petits boulots pour gagner ma vie, ne me sentant plus bien chez mes parents, d'ailleurs me suis- je sentie véritablement bien chez mes hôtes biologiques? entre les conflits familiaux, leur vision de la vie étriquée... la joie, le positivisme,le bonheur, le vrai amour, la foi  en la vie ne faisait pas partie de leur vocabulaire, ou seul "les besoins de base et être respectable aux yeux des autres"avait de l'importance.
J'ai quitté la maison sans rien savoir de la vie avec un plan tout tracé en tête....me marier,avoir une belle maison, faire des enfants, être riche....la vie toute tracée d'une femme! 
Là, c'était sûr! j'allais être heureuse et être enfin reconnue !
Mes désirs ont été comblés, mariée à 19 ans, enceinte à 21 ans, j'ai eu 2 enfants, 1 maison, un chien,un job d'appoint et un époux pervers narcissique, violent et côté richesse.....Mr gérait les cordons de la bourse donc pas un sou en poche ! 
J'ai été une épouse et une mère, mais la femme que j'étais à cette époque était complètement éteinte et soumise matériellement.
A l'âge de 36 ans, lasse de la maltraitance physique et verbale que je subissais au quotidien, un homme est arrivé dans ma vie, première prise de conscience de ma valeur féminine qui m'a fait prendre la résolution de divorcer pour retrouver ma liberté et même si j'étais toujours aussi naïve, je savais ce dont je ne voulais plus dans ma vie.
Le divorce à duré 2 ans, 2 années de difficultés à m'assumer, à assumer mon rôle de femme seule avec 2 enfants déstabilisés qui ont eu beaucoup de courage à qui je demande pardon pour mes défaillances.
Une nouvelle vie commençait alors, la reconstruction fut longue suite au divorce, au chômage, bref aux difficultés financières.
J'ai voulu être une bonne mère, j'ai même essayer de combler le vide du père et j'ai assumé ma fonction de mère du mieux que j'ai pu avec les moyens qui étaient à ma portée.
J'ai eu la chance d'avoir de bons amis qui m'ont réellement assistée, sur lequel je pouvais compter sans qu'ils n'attendent rien de moi.
Avec la famille, les relations étaient plus compliquées, on m'a aidé certes avec une certaine emprise et  d'une façon directive avec le jugement et la critique, dommage, j'aurais aimé que les choses prennent une autre tournure.
La femme effacée que j'ai été pendant toutes ces années se réveillait et s'éveillait aux plaisirs de la vie, j'avais toute une éducation à rattraper et je n'allais rien laisser passer mais profiter de toutes les opportunités qui se présentaient à moi, au mépris des cancans.
Une nouvelle vie professionnelle s'annonçait, chose que je n'avais pu mettre en oeuvre lorsque j'étais en couple, devenir soignante, un rêve que je pouvais enfin concrétiser,étant devenue diplômée en 2000.
En 2001, j'arrivais en région parisienne avec mes enfants et intégrais le milieu hospitalier, je dois avouer que j'ai vécu de très belles années, j'y ai trouvé une famille de coeur et j'adorais mon métier, qui a été la porte ouverte à la connaissance du corps humain dans sa globalité.
La suite est la continuité de ce que je vis aujourd'hui, je suis fière de ce que j'ai accompli, j'aime ma vie, celle que je me suis construite avec toutes les difficultés rencontrées mais qui au final m'ont fait devenir " une femme".
Ce récit est mon exutoire,je ne me suis jamais sentie à ma place et dans ma famille et sur cette Terre,comme déracinée, il n'y a pas là matière à reproches à qui que ce soit.
Aujourd'hui, j'ai confiance en ma valeur et mon potentiel que j'entends bien exploité au maximum et mettre à profit pour autrui.
Si je me mets à nu dans cet article, c'est aussi pour que les femmes prennent conscience de leur pouvoir, pour les aider à mettre des mots sur leur vécu douloureux, pour les aider à s'en sortir et à vivre pleinement leur vie,  pour faire évoluer et nettoyer la mémoire transgénérationnelle(nous ne sommes pas notre famille) 
C'est aussi dénoncer les abus sexuels dont on n'ose pas parler, mais qui demeurent  intolérables !!! et lever la barrière du silence.
Mes chers parents,  ma chère famille, je vous pardonne, je vous aime....
A mes chères filles pour qu'elles sachent.....
A mes petites filles pour qu'elles deviennent de jolies fleurs épanouies.


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